Serigne Abdou Samad M’BACKE, fils de Cheikh Ahmadou Bamba a vu le jour à Diourbel le 18 Dhûl Qicdah
1335, coïncidant à 1917. Sa mère la vertueuse Soxna Khary Sylla
appartient également à l’une des grandes familles religieuses du Sénégal
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ECOUTEZ L’INTERVIEW DE SERIGNE KHADIM THIOUNE...
Serigne Abdou Samad M’BACKE, fils de Cheikh Ahmadou Bamba a vu le jour à Diourbel le
18 Dhûl Qicda 1335, coïncidant à 1917.
Sa mère la vertueuse Soxna Khary Sylla appartient également à l’une des
grandes familles religieuses du Sénégal « les Sylla ». Son grand père
Serigne Ahmadou Ndoumbé Mar Syll, communément appelé Serigne Taïba fut
également un compagnon de longue date de Mame Mor Anta Sally, père de
Cheikh Ahmadou Bamba sur les foyers d’enseignement et d’étude du
Sénégal.
Ayant très tôt mémorisé le Saint Coran auprès de Serigne Amsatou
Diakhaté, il excella dans l’étude des sciences religieuses. Sa piété,
expression de l’intensité d’un soufi, pratiquant et d’un ascète,
laissait deviner le degré de sa foi à travers ses recommandations et
paroles brèves empreintes de l’unicité de DIEU.
Educateur, Serigne Abdou Samad l’était. En témoigne les multiples
« Daaras » (centre d’éducation et de formation) qu’il a implanté dont
les plus connus sont Mbar installé en 1938, et Diamatil dans le Cayor.
Suivant les traces de son vénéré père, Serigne Abdou Samad s’est
beaucoup déplacé à travers le Sénégal pour rencontrer d’anciens
compagnons de Cheikhoul Khadim. Ses voyages ont permis à des disciples
des contrées lointains de se rendre compte de son charisme sans compter
ceux qui s’affiliaient au Mouridisme à travers lui.
De la Casamance, la région sud du Sénégal, en passant par Sine
Saloum, Koupentoum et les zones environnantes du Sénégal oriental, Louga
et beaucoup de villages du Ndiambour et du Cayor, Serigne Abdou Samad a
beaucoup contribué au développement de la voie de Cheikh Ahmadou Bamba.
Modèle de générosité, il avait fait de l’assistance des créatures un
sacerdoce. Il donnait tout ce qui lui tombait sous la main. Une qualité
qui allait bien de paire avec sa sobriété, son humilité et sa
simplicité qui frappaient toute personne qui cohabitait avec lui.
Le physique de Serigne Abdou Samad frappait par sa ressemblance avec
son vénéré père, comme en témoigne tous ceux qui le connaissait. Ses
qualités morales suscitait l’amour dans le cœur de tous ceux qui le
rencontraient ou faisait sa connaissance, et ce à commencer par ses
propres frères.
Serigne Mouhamadou Moustapha MBACKE, l’aîné de la
famille de Cheikoul Khadim, disait qu’il se rappelait de Cheikh Ahmadou
Bamba à chaque fois qu’il rencontrait Serigne Abdou Samad. Le premier
khalife du mouridisme était aussi l’homonyme d’un des fils de Serigne
Abdou Samad rappelé à DIEU dans son enfance, témoignant de l’estime
réciproque qu’ils se portaient.
De Serigne Fallou MBACKE, tout le monde retient
qu’il était son frère écouté et dévoué. Il contribua largement à sa
formation religieuse, et lui aurait enseigné le traité de jurisprudence
« Risâlah ». C’est également sur ses directives que Serigne Abdou Samad
fonda son premier centre de formation des disciples »Daara » à
Mbar.

Quant à
Serigne Abdoul Ahad MBACKE, tout le monde s’accordait à dire qu’ils étaient des jumeaux, tant ils étaient inséparables. De même que
Serigne Abdoul Khadre, avec qui, il partageait le même centre d’enseignement. Ce dernier se plaisait à l’appeler
« Qutb », et Serigne Abdou Samad le lui rendait par
« Khawsu ». L’amour de tous les fils de Serigne TOUBA à son égard était manifeste à l’instar de
Serigne Bassirou MBACKE, dont la propre voiture alla le chercher durant sa courte maladie ayant précédé son retour à DIEU.
C’est
un jour du mois béni de Rabîh Al Awwal « Gamou » de l’année 1948,
qu’il rejoignit son SEIGNEUR, après avoir bouclé la trentaine à peine.
Il repose dans les cimetières de TOUBA à côté de ses vertueux frères.
Son séjour bref sur terre, laisse l’image d’un soufi accompli, d’un
éducateur et d’un grand travailleur dont la ressemblance des qualités
avec son père explique l’estime que lui portaient les gens partout où il
passait.
Puisse
DIEU l’ABSOLU,
« Aç Çamad », répandre sur nous ses grâces et ses bienfaits par la bénédiction de son serviteur agrée
Cheikh Abdou Samad MBACKE, fils de Cheikhoul Khadim.
La rédaction de HTCOM