Certes, les exemples de femmes vertueuses, méritoires et dont la vie est très édifiante aux yeux de l’Islam sont légion.

Le texte coranique, à ce propos est, on ne peut plus clair.
D’un côté, le Coran condamne sans équivoque les pratiques discriminatoires à l’endroit des femmes. La sourate 16 " An-Nahli " (Les Abeilles) au verset 59, dénonce avec la dernière rigueur les pratiques des idolâtres qui s’estimaient déshonorés par la naissance d’une fille en ces termes :
"Il se cache des gens à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement !"
La sourate 81 " At-Takwir ". La sourate "L’obscurcissement" au verset 9, quant à elle, pour le même délit, prononce une interrogation qui est en fait une condamnation sans appel :
"Pour quel péché a-t-elle été tuée ? "

D’un autre côté, le texte coranique fonde un statut de l’être humain qui exclut toute idée de discrimination entre hommes et femmes. Aux deux catégories, le texte oppose les mêmes devoirs et obligations et promet les mêmes récompenses ou punitions pour les mêmes actes. Dieu dit :
"Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a crées d’un seul être, et, de cet être tira son conjoint, et de leur union fit proliférer tant d’êtres humains, hommes et femmes ! Craignez Dieu au nom de Qui vous vous implorez mutuellement assistance ! Respectez comme il se doit, les liens du sang ! Le Seigneur a l’œil constamment sur vous". Sourate 4 " An-Nisa " (Les Femmes) verset 1).
Dès lors, il est clair qu’aux yeux de Dieu, les hommes et les femmes sont également placés devant les mêmes impératifs. Il n’y a en lice que des êtres humains, des créatures de Dieu qui, chacun et individuellement, sont responsables de leurs actes dont ils répondront personnellement. Cela signifie, qu’à l’égal de l’homme, la femme peut accéder aux mêmes récompenses pour les mêmes actes ou endurer les mêmes sanctions pour les mêmes manquements.
D’ailleurs, partout où le texte coranique parle aux hommes, il parle parallèlement aux femmes :
" Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, ceux et celles qui obéissent totalement, ceux et celles qui sont véridiques et sincères, ceux et celles qui font toujours preuve de patience, ceux et celles qui sont profondément recueillis, ceux et celles qui font l’aumône, ceux et celles qui observent le jeûne obligatoire, ceux et celles qui voilent leurs parties honteuses, ceux et celles qui ne cessent d’invoquer Dieu, ceux-là, Dieu leur a préparé une absolution et une récompenses énormes". Sourate 33 " Al Ahzâb " (Les Coalisés) verset 35.
La femme, en Islam, a donc un statut de pleine majorité, de pleine maturité, de pleine responsabilité. La conséquence est que nos sœurs en Islam doivent, au même titre que leurs compagnons être correctement édifiées sur tout ce que leur religion exige d’elles en terme de bonne conduite, d’actes méritoires, de dévotion, bref, de pratiques cultuelles.
Il peut donc être intéressant de proposer à leur méditation, la vie et l’œuvre de Sokhna Diarra. Ce sera, à coup sûr, une source d’inspiration inépuisable dont elles pourront tirer les ressources susceptibles de les aider à bien conduire leur vie dans le but de gagner les félicités éternelles.
Certes, les exemples de femmes vertueuses, méritoires et dont la vie est très édifiante aux yeux de l’Islam sont légion. Toutes ont eu une vie exemplaire à tout point de vue et peuvent être citées en exemple.



EXEMPLES DE QUELQUES FEMMES VERTUEUSES
Nous distinguerons entre autres :
1- Mariama (Marie) :la vertueuse Mère de Seyyidina Insa
D’une pureté et d’une chasteté sans égales, elle s’est distinguée dès sa plus tendre enfance par son engagement à servir le culte de l’UNIQUE dans son Temple dont elle avait pris en charge l’entretien. Il s’agit là d’un privilège unique car le principe voulait qu’on n’acceptât au service de ce lieu de culte que des garçons.
Quand on sait qu’elle est née d’une mère dont la soumission totale à Dieu est attestée, l’on n’est point surpris qu’elle soit dotée de toutes les vertus qui la distinguent. Elle avait l’habitude de jeûner le jour et de passer ses nuits en méditations ferventes. Toute au service du Dieu Unique, sans jamais rien lui associer, elle s’en est toujours entièrement remise à Lui pour l’assurance de sa subsistance.
Lorsque Dieu décida de l’élever au rang de Mère de son Esprit, Seydina Insa (Jésus), un des " Prophètes doués de Constance " (Ûlul CAzmi), ce sont les Anges qui le lui notifièrent en ces termes :
"Ô Marie, Dieu t’a élue, t’a purifiée et t’a élevée au-dessus des femmes des humains" (Sourate 3 " Al-Imrân ", La Famille d’Imrân, verset 42).
Cheikh Ahmadou BAMBA a célébré sa piété dans son panégyrique "Fuzti".
Bienheureuse Marie que, déjà de son vivant, Dieu a élevée au-dessus des femmes des humains !
2- La vertueuse Khadidia
Elle est la première femme à embrasser l’Islam. Cet acte est d’autant plus méritoire qu’il s’est passé à une époque où cette religion encore balbutiante avait les pires difficultés à s’implanter. Elle n’a rien épargné pour le triomphe de la Vraie Foi, pas même son immense fortune qu’elle a entièrement mise au service de la Mission de l’Elu de DIEU (Paix et Salut sur Lui.)
Par une éducation très poussée elle avait acquis des traits de caractères dignes d’éloges. Son intelligence remarquable, sa pudeur exemplaire et sa profonde sagesse lui ont valu l’élogieux et significatif surnom de "Tahirah" c’est à dire La Pure.
Elle fut la première épouse du Prophète, tout comme elle fut la première à attester de l’authenticité du Message révélé à son illustre époux. Son rôle fut immense et déterminant dans les moments difficiles du début de la Mission. Elle a été un havre de paix auprès duquel le Messager (P.S.L) a trouvé, par la grâce de Dieu, la consolation, la compréhension et le soutien indéfectible dans les pénibles moments de persécutions et d’ agressions de la part des ennemis de l’Islam.
Que Dieu soit satisfait d’elle.
3- La vertueuse Aïcha
D’une intelligence extraordinaire et d’une piété incommensurable, elle a contribué de façon décisive à la rédaction du texte coranique et à la recension des Hadiths. Son savoir était si immense que certains de ses contemporains n’hésitaient pas à la consulter sur des questions de jurisprudence ou de procédures en matières successorales.
La vie de Aïcha est édifiante à plus d’un titre.
Elle est la preuve que l’intelligence, la profondeur de l’analyse, tout autant que sa pertinence, de même que la maîtrise de la Connaissance, ne sont pas l’apanage exclusif des hommes : elle était aussi instruite, sinon plus, que la plupart de ses contemporains. Et, nombre d’érudits et de spécialistes en tout genre ont trouvé auprès de sa vaste science les réponses à leurs interrogations, si ce n’est la clé de la solution de leurs recherches.
Elle est, d’un autre côté, la preuve qu’une femme, si docte qu’elle puisse être, peut garder et même incarner toute sa féminité. Sa constance fut telle qu’elle vécut avec la même patiente sérénité les dures périodes de la privation, des humiliations et de la détresse des débuts, comme celles de la suffisance quand, le moment venu, il plut à Dieu de donner à satiété à son Envoyé (Paix et Salut sur Lui.) les moyens de sa subsistance.
Avec Hafsa et Oum Salamah les deux autres épouses de l’Envoyé (Paix et Salut sur Lui.), elle s’est efforcée de créer un climat de concorde et de paix familiale.
La vertueuse Aïcha a su profiter de sa proximité avec Seydina Mouhamed (Paix et Salut sur Lui.) pour acquérir des connaissances et une perspicacité extraordinaires. D’ailleurs elle fait autorité, à côté de Abû Hureyra, Abdulhah Ibn Omar et Anas Ibn Malick dans la collecte et la transmission des Hadiths ou récits se rapportant à la vie du Messager (Paix et Salut sur Lui.). La Ummah islamique lui doit plus de 2000 Hadiths. Cela est capital quand on sait que les Hadiths fondent la Sunna du Prophète (Paix et Salut sur Lui.)
Très prodigue de son vaste savoir, la vertueuse Aïcha a généreusement participé à l’éducation du plus grand nombre par les réponses pertinentes et bien argumentées qu’elle ne lésinait pas à donner à quiconque désirait profiter de sa science.
Son cœur débordant de compassion pour son prochain l’a amenée à faire de sa maison pratiquement une école, une université, mais surtout un orphelinat où les pupilles généreusement pris en charge, étaient traités et éduqués comme l’auraient été ses propres enfants s’il avait plu à Dieu de lui en accorder. Nul doute qu’une œuvre aussi colossale au service de l’Islam rencontrera l’agrément du Créateur.
4- La pieuse Fatima
Bien qu’elle fût la fille du Prophète (Paix et Salut sur Lui.), elle mettait un point d’honneur à accomplir de sa main, toutes les tâches afférant à l’entretien de son foyer. Elle est allée jusqu’à récuser les offres qui lui avaient été faites de lui adjoindre des servantes pour l’alléger, se contentant seulement de solliciter des prières afin que le Très-Haut lui donne encore plus d’endurance.
La vie de Fatima avait été rigoureuse chez son père, même si là au moins, il y avait toujours quelque main prête à l’aider. Elle le fut encore plus chez son époux Seydina Ali dans la mesure où elle dut faire face, toute seule, à la dure réalité quotidienne d’une vie de ménage.
On l’appelait Al-Batûl, en raison de son ascèse. Un trait de caractère remarquable chez elle est sa propension à se livrer à la prière, à la lecture du Coran, bref à des actes d’adoration (Ibâdât) qu’elle préférait de loin à la compagnie d’autres femmes. D’ailleurs, elle se distinguait de ses consœurs par une aversion marquée pour le luxe, les ornements et autres artifices ou commodités de la vie.
Le Prophète qui nourrissait pour elle un profond attachement dit un jour :
" En vérité, quiconque est agréable à Fatima l’est également à Dieu. Par contre, quiconque provoque sa colère suscite le courroux de Dieu. "
Une autre facette non moins remarquable de sa sympathique personnalité c’est la douce sérénité de son langage, gage d’une convivialité doublée d’une maîtrise parfaite des bonnes manières. Sa gentillesse et sa compassion pour les nécessiteux était légendaire : plusieurs fois il lui est arrivé de se priver en distribuant aux pauvres tout ce dont elle disposait pour ensuite s’en remettre à Dieu pour la subsistance de sa propre famille.
Ce n’est pas surprenant quand on sait que même avant son mariage, elle était déjà ce pôle vers lequel convergeaient toutes les âmes en détresse, tous les nécessiteux avec la certitude de trouver une main secourable ou la chaleur du cœur qui raffermit la foi en Dieu et panse les meurtrissures de l’âme. Dans ce rôle majeur, elle a été amplement servie par une éloquence convaincante puisée dans une sagesse profonde, toutes choses dont elle a hérité de son père.
Puissions-nous gagner la sympathie d’ Al-Batul !
Quatre grandes figures de l’Islam ! Quatre destinées extraordinaires qui, chacune, suffit à montrer la voie que nos sœurs peuvent emprunter pour mériter du Créateur son Agrément .


La Rédaction

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