Nous exprimons notre profonde solidarité à tous nos frères africains actuellement persécutés et pourchassés en Afrique du Sud. Nous prions également pour nos frères musulmans, tous nos concitoyens sénégalais et nos condisciples mourides qui ont émigré en ce pays afin de gagner dignement leur vie et subvenir aux besoins des leurs restés au pays. Puisse le Seigneur Tout-Puissant les prendre sous Sa Sauvegarde Bienveillante, ci barké Boroom Touba. Na leen mbokki taalibé yepp fassalé ci kaamil yi ak khassida yi (Wa kâna Haqqan, Hisnul Abrâr etc.)

Il est toutefois malheureux que ce peuple, que tous les africains avaient soutenu en bloc, aux durs moments de l'Apartheid, se comporte, aujourd'hui que cette épreuve s'est dissipée, de façon si malheureuse et si ingrate envers leurs frères africains. En nous souvenant de l'importance de ce combat dans les années 80, du fameux slogan écrit au fronton de toutes les classes du Sénégal « L'Apartheid est un crime contre l'Humanité » (que tous les jeunes écoliers que nous étions avaient fini par mémoriser) et des nombreux gestes et manifestations de soutien envers les victimes de « Soweto », nous ne pouvons nous empêcher de nourrir un sentiment d'amertume envers la « solidarité panafricaine ». C'est même à se demander aujourd'hui, face à ces persécutions xénophobes sauvages, sur fond de frustrations économiques, si ceci valait tout cela. Tout ça pour ça ! Mandela doit bien se retourner dans sa tombe...
Nous trouvons également incompréhensible le silence des autorités sénégalaises et leur absence d'initiatives (à notre connaissance) pour tenter de protéger nos compatriotes menacés dans ce pays. Allons-nous encore attendre passivement qu'il y ait des émigrés sénégalais massacrés pour nous contenter d'exprimer notre « compassion » et notre « douleur » envers les « familles éplorées » au retour de leurs dépouilles ? Tous les grands pays du monde se caractérisent par l'attachement particulier et l'intérêt qu'ils manifestent envers le sort de leurs ressortissants, où qu'ils se trouvent dans le monde (quitte même à les rapatrier d'urgence, au besoin). Nous espérons que nos autorités ne dérogeront pas à cette règle...
Yàlla na sunu Boroom aar leen té sàmm leen, ba ngeen mana àggalé yeené ji leen fa yobbou inchallah.

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