Après avoir reçu l’ordre de son Seigneur d’appeler les gens dans la Voie Droite, l’Elu a conduit l’Islam dans maintes expéditions et reçu la révélation du Coran ; il s’est attelé à rétablir les droits de DIEU et des hommes sur terre. Avec le Parachèvement de la Religion en l’an 10 de l’Hégire (632) sa Mission a été bien remplie comme l’a révélé son Seigneur :
"Aujourd’hui j’ai mis le sceau à votre Religion ; mes grâces sur vous sont accomplies. il m’a plu de vous donner l’Islam comme religion (Dîn) [ Comme Loi]" S 5V3
A cet hommage fait par son seigneur en direction de son illustre personne, se joint le témoignage unanime de ses contemporains : les musulmans. Ceux pour qui il a été envoyé par son seigneur, ceux pour qui il s’est sacrifié durant toute sa vie, bravant les guerres, les exils et les persécutions. Ceux- ci allaient d’une voix unique témoigner de sa mission. On se rapellera le sermon d’Adieu au cours duquel les musulmans n’ont trouvé d’autre réponse qu’un "Oui"en choeur, synonyme de "oui, Envoyé de DIEU vous avez intégralement rempli votre mission " chaque fois qu’il posait du haut du mont Arafat la question suivante "Ô peuple ai- je bien rempli la Mission ?"
Le sceau était mis à la religion, le dernier maillon de la chaîne bouclé ; le Coran complètement révélé parachève et résume le contenu du message d’Adam à Jésus (Paix et salut sur eux). De cette religion, la seule reconnue par DIEU, allaient naître une civilisation, un code de vie, un statut social et culturel, bref tous les aspects qui réglent quotidiennement la vie des humains. Ce modèle parfait allait être laissé à l’humanité, mais avec cette fois une clôture des missions Prophétiques.
Une lutte acharnée ressurgit entre la vérité et le faux, entre le bien et le mal et ce, pour le reste de la vie. L’autre garantie est l’éducation et les enseignements que l’Envoyé avait légués à sa communauté comme gage d’Immunité contre les tentations de Satan et un viatique face aux vicissitudes du temps. Cette lutte acharnée des musulmans surgit sous une autre forme des plus difficiles : l’effort de l’âme ou la guerre sainte contre soi- même.
Le principe du Jihâdun-nafs fut cependant annoncé depuis longtemps dès l’après légendaire bataille de Bedr . La sentence qui nous est rapportée par Bayhaqi et khatib est ainsi annoncée :
" Nous voici revenus de la petite guerre pour nous engager dans la grande guerre."
Ce rempart, cette bouée de sauvetage sont un effort constant, une obligation individuelle (Fardul Cayni) pour tout musulman. Cependant, il ne peut être entrepris que par la soumission derrière un guide spirituel se conformant strictement à ses recommandations, s’éloignant de ses interdits. Le prototype même du prolongement et de l’observation stricte des enseignements du dernierProphète de DIEU reste le comportement des quatres Khalifs orthodoxes (Khulufâ’u r-Râshidûn).
En dignes héritiers de leur Maître Spirituel, Seyyidinâ Abû Bakr, Seyyidinâ cumar, Seyydinâ cuthmân et Seyyidina cAliyyun ont tenu haut le flambeau, et ils ont scrupuleusement respecté les recommandations de l’Elu (Paix et Salut sur Lui). Chacun, en ce qui le concerne, jusqu’au terme de sa vie, est resté fidèle au message, n’acceptant ni compromis, ni concession, encore moins une corruption la plus petite qu’elle soit.

Ils ont tous sacrifié leur vie dans la cause de DIEU obtenant ainsi une mort des plus bénites. Ils sont certes des matyrs d’un degré très élevé. A l’adresse de ces vertueux, ces lions, ces flambeaux et héros courageux, le Serviteur du Prophète Khâdimu-r Rasûl dit :
Ô toi serviteur de l’Elu le Choisi le Meilleur( Al Mukhtâr), n’oublie pas Ses compagnons car quiconque les oublie dans son panégyrique, celui- ci est érroné.
Abû Bakr le véridique, l’homme de la vérité et de la fidélité, le compagon de l’Elu le plus pur ( Al Muçtafâ), la grotte en est témoin.
Abû Hafç le discriminateur (Al Fârûq) [ notre seigneur Omar] dont l’égal est rare ; c’est grâce à lui que la Religion de l’Elu le plus Pur (Al Muçtafa) s’est fortifiée à ses moments les plus secoués.
Y a t-il parmi les compagnons un seul qui ressemble au fils de Caffân [notre seigneur cuthmân] qui est imbu de pudeur ? Il possède une lumière, puis une autre, quelle merveilleuse position !
Le pére des deux petits- fils de l’Elu le Choisi le Meilleur (Al Mukhtâr) [notreSeigneur Ali] celui- ci étant son cousin est éminent et privilégié ; Ô quel brave héros !
Ô vous compagnons de l’envoyé d’ALLAH ! je suis quant à moi son serviteur épris de vous pour l’amour de DIEU et DIEU en est TEMOIN
(Cf. les prémices des éloges dans les mérites de Celui qui est la clef) Muqaddamâtul Amdâh fî mazâyal Miftâh vers 19 à 24
A peine un demi-siècle après le dernier des quatres khalifs orthodoxes, la corruption des moeurs ainsi qu’une tentative flagrante de dénaturation du message gagnèrent les rangs des musulmans. La rivalité de prestige, la soif de pouvoir et l’intérêt individuel ont pris le dessus sur l’esprit du Dâr Al Islam. La première déviation fut sans doute l’abandon du Pacte d’Allégeance, les réformes et la liberté qui ont eu comme conséquence une démobilisation des fidèles.
Dans son ouvrage ( le viatique de la jeunesse )"Tazzawwud-ash-shubbân" Cheikh Ahmadou Bamba Khâdimu-r-Rasûl nous décrit cette situation de flétrissement ainsi que ses causes profondes
La Coutume de notre Prophète l’Intègre (Al Amîn) sur Lui la meilleure prière à tout moment
A failli de peu, être à l’image d’une maison désuette en ce temps présent à cause de la disparition des orthodoxes authentiques
Et cette dernière a été suivie par les expériences (éducation) des maîtres spirituels qui possédaient la droiture, la lumière, et la fermeté dans la science.
Car on a abandonné l’étude des vestiges des pieux anciens à cause des innovations blâmables légalisées par les successeurs. 
(vers 573 à 576)
Voilà la situation qui gagnait l’Islam malgré les missions séculaires des revivificateurs. Cette situation est intrinsèque à la nature de l’homme ingrat, oublieux et ignorant. Cette faiblesse de caractère était connue de leur messager qui a certainement mesuré le temps, l’energie, les moyens déployés, ainsi que le combat âpre qu’il a mené avant d’aboutir à l’Islam. cette situation, certes l’Elu l’avait prédite d’autant plus qu’Il est le Sceau des prophètes et qu’aucun autre prophète ne sera envoyé après lui. Ainsi cette dialectique a abouti à la nécessité d’une revivification que le messager d’ALLAH a annoncé :
"Dieu envoie à la tête de chaque siècle quelqu’un pour raffermir les humains dans leur religion"

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