Le statut administratif de Touba (communauté rurale) jusqu’à présent maintenu nonobstant son expansion démographique et son extension géographique dénote de sérieuses lacunes dans le système administratif sénégalais. Touba n’est plus une simple ville à fortiori un village mais c’est maintenant une agglomération et si son taux de croissance actuel continue sur le même rythme, elle deviendra sous peu une mégalopole. Cette croissance humaine et spatiale a pour corollaire l’intensification des activités génératrices de revenus d’où l’importance économique qu’elle a acquise au point qu’après Dakar la capitale, elle est le deuxième marché du pays en matière d’électricité, de gaz et de téléphone. La nouvelle donne démographico-géographique de la ville toubienne devait normalement se refléter sur les institutions qui la gouvernent. Autrement dit, Touba doit avoir désormais un statut juridique et administratif autre que celui de communauté rurale. Mieux, nous allons plus loin en disant que le fait qu'elle soit une cité religieuse jouissant d’un statut d'une certaine «extraterritorialité» ou de «zone franche» plaide pour qu’elle devienne une province (département) autonome. Dans ce qui suit nous allons passer en revue très synthétiquement les domaines dans lesquels nous estimons qu'il est absolument indispensable pour les autorités confrériques - notamment califales - actuelles et postérieures en synergie avec les autorités de la République indépendamment du régime au pouvoir de procéder à des changements et de dégager des orientations nouvelles et intégrales pour le développement de Touba sur le plan spirituel en restant un lieu religieux où l'islam est pratiqué et vécu comme foi et loi et sur le plan temporel en étant un espace où les affaires marchent et le bien-être est général et total. Territoire toubien; érection de la communauté rurale de Touba à une province (département) autonome subdivisée en communes et circonscriptions, atlas global du territoire de Touba avec les données géologiques, historiques etc., statistiques sur la population avec tous les paramètres démographiques, sociologiques, ethniques etc., services d’état civil décentralisés etc. Religion; institutionnalisation de la grande mosquée, soins aux autres mosquées et lieux vénérés; organisation des quatre grandes fêtes(Korité, Tabaski, le grand Magal et le Gammou)et suppression de toutes les autres manifestations dites religieuses ou en tout cas le non-engagement de la province autonome de Touba dans ces incalculables Magal et Thiant; soin particulier au Grand Magal en tant que pèlerinage religieux, congrès politique, foire économique, forum social, rendez-vous diplomatique, festival artistico-culturel et saison touristique(les trois jours de festivités décrétés par la confrérie depuis le troisième califat pourraient devenir une semaine durant laquelle des manifestations de diverses natures seront organisées dans les différentes localités de la province autonome de Touba et surtout dans les quartiers de l’agglomération toubienne)etc. Et ce, dans le cadre des activités liées aux grands thèmes mourides[1]; structures de prédication et d’orientation religieuse etc. Administration; conseil provincial de Touba avec des commissions spécialisées dans les différents secteurs du développement et des organes décentralisés au niveau du territoire géographique et administratif de Touba. Ce conseil pourrait comprendre les organes suivants: Présidence Vice-présidences Secrétariat général Commission de la prédication, de l’orientation et des affaires islamiques Commission des affaires politiques et administratives nationales Commission du budget, de l’économie et des investissements Commission des relations externes Commission des affaires internes et des collectivités provinciales Commission de l’ordre et des affaires judiciaires Commission de l’enseignement et de l’instruction de base Commission du patrimoine culturel et des arts Commission des sciences et des techniques Commission du travail, des métiers et de la formation professionnelle Commission de l’action sociale, de la solidarité et de l’insertion[2] Commission de la famille, de la condition féminine et de l’enfance Commission de l’urbanisme, du bâtiment et des infrastructures publiques Commission de l’industrie, du commerce et de l’artisanat Commission de la communication et des TIC Commission de la santé et de la protection civile Commission de l’énergie et de l’hydraulique Commission des transports et de la sécurité routière Commission de l’agriculture et de l’élevage Commission de l’environnement, de l’hygiène publique et de la forêt Commission des sports, de l’éducation physique et de la jeunesse Commission du tourisme, de l’hospitalité et des loisirs Commission de la migration Ensuite, institution d’une assemblée des sages[3]; subdivision de l’agglomération en mairies d’arrondissement, modernisation des services publics locaux, vaste champ de pouvoirs et de compétences pour l’exécutif de la province autonome de Touba, choix des hommes et femmes qu’il faut aux places qu’il faut en fonction bien sûr de la compétence, du mérite, de la capacité etc. Politique; autorisation de l’action politique à Touba[4], tenue d’élections citoyennes pour la gestion aussi bien de la ville que de la province autonome de Touba dans le strict respect cependant des règles islamiques en la matière et donc du caractère sacré de la ville. Économie; évaluation globale de l’économie locale, ses points forts et faibles; présence du trésor public à Touba; création de nouvelles banques, d’instituts financiers de diverses natures, renforcement des filiales des banques déjà présentes à Touba et la nécessité de leur implication dans l’action du développement, présence des services de la douane, ouverture d’un marché financier pour les différentes tractations; encouragement des initiatives privées, des groupements d’intérêt économique (GIE), des microprojets, fiscalisation des personnes physiques et morales en leur attribuant des parties TVA (pour les personnes morales) et des codes fiscaux (pour les personnes physiques) etc. Social; problèmes de la famille, la situation des femmes, de l’enfance, question du code du statut personnel islamique et celui laïc, reconsidération de certaines traditions et pratiques sociales, centres d’assistance et de réinsertion, services de la protection civile etc. Diplomatie; relations fraternelles avec les pays musulmans avec toutes les confréries et tous les courants de pensée islamiques, coopération avec les institutions et sociétés civiles et les organisations non gouvernementales (ONG) de la Ummah islamique; rapports humains et amicaux avec l’ensemble du monde non islamique (autorités locales, associations, institutions et organismes à divers caractères etc.) en synergie et le cas échéant sous la tutelle de l’État dans le respect réciproque des spécificités religieuses, culturelles etc. Justice; autorité et force à la loi, application non complaisante et non discriminatoire de la loi et égalité de tous devant elle, adaptation du système judiciaire au statut spécial de Touba, cours et tribunaux, bureaux de consultance juridique, démembrement local du parquet, maisons d’arrêt, police judiciaire, contrôle de l’exécutif provincial de Touba etc. Sécurité; lutte contre le banditisme, la délinquance, les trafics illicites; veille au respect des lois et à l’application des instructions du calife et des décisions de la justice, protection des personnes et des biens à travers une présence renforcée de brigades de gendarmerie, d’un commissariat central, de districts de police nationale (dans ses différentes spécialisations: police routière, scientifique etc.), présence fortifiée des militaires et des sapeurs pompiers avec la création de casernes, plus de moyens humains, financiers, matériels, techniques et logistiques pour ces corps de sécurité etc. Culture et art; modernisation des oeuvres culturelles (écritures du Cheikh, celles de ses lieutenants etc.); promotion de l’art mouride (calligraphie traditionnelle, architecture, mode, objets d’art etc.), entretien des sites culturels; construction de bibliothèques publiques, de musées, de galléries, de centres culturels etc., organisation de manifestations et expositions de type culturel et artistique par la province autonome de Touba ou avec son appui. Éducation; soutien aux instituts Al Azhar, à ceux de Gaïndé Fatma et aux internats coraniques sérieux, démarrage effectif de l’université de Touba avec à long terme les diverses facultés, lutte contre l’analphabétisme, instauration de l’élémentaire obligatoire et gratuit; application adaptée du système éducatif national à Touba, refonte et unification des programmes; bourses d’étude aux étudiants sans ségrégation aucune et pour toutes les destinations arabes et occidentales; établissements scolaires du maternel au supérieur, soumission de l’ensemble des structures scolaires présentes sur le territoire provincial toubien à la légalité, académies spécialisées, instituts de recherches, création d’universités télématiques mourido-islamiques et profanes etc. Communication; liberté de la presse, taxes au trésor public local, versement de redevances à l’autorité de tutelle, subventions publiques aux médias sur des bases déterminées par des dispositions de loi; organe de régulation et de censure, protection et renforcement du rôle de la presse dans l’information, la formation, l’instruction, la sensibilisation et la mobilisation des toubiens; station provinciale de la RTS (radiodiffusion télévision sénégalaises), représentation autorisée de groupes de presse publique et privée etc., création de Radio et TV privées et/ou appartenant à la province autonome de Touba, chaînes satellitaires de vocations variées, taxes sur l’audiovisuel pour les foyers; poste centrale moderne avec des services décentralisés dans les localités de Touba ville et province; presse locale forte, crédible et libre (quotidiens, hebdomadaires, mensuels, revues généralistes et spécialisé), maisons d’édition; siège provincial de la société nationale des télécommunications (SONATEL) avec des agences dans les quartiers et communes de Touba, présence autorisée d’autres opérateurs dans le réseau fixe comme dans la téléphonie cellulaire, création de centres d’assistance et de centres multicom[5]; introduction et promotion du septième art (le cinéma) à Touba de manière compatible avec le statut de la ville bénite, réalisation de différents films (dramaturgie, comédie, films d’animation ou dessins animés etc.) d’inspiration islamique et mouride, ouverture de sales de cinéma et de théâtre, de centres de cinématographie et de filmologie, studios de production et d’enregistrement audiovisuel; création de complexes des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), des sites Web généralistes et spécialisés, des chaînes d’ internet-clubs ou cybercafés; d’agences de publicité classique et moderne etc. Commerce; lutte contre la fraude, régulation du marché, payement des TVA, déclaration obligatoire de toute activité commerciale, établissement et respect des horaires d’ouverture et de fermeture; nécessité de spécialisation commerciale, valorisation de la production locale et nationale, création de supermarchés, d’hypermarchés, de centres commerciaux, aménagement de zones commerciales etc; ouverture autorisée de cabinets de consultance commercialiste, de services d’import-export etc; création d’une chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat, de services de contrôle et de surveillance des marchandises et produits commercialisés etc. Industrie; application des normes légales et réglementaires en vigueur dans le secteur industriel, inscription obligatoire et dûment documentée à la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat pour l’ouverture ou l’exercice de n’importe quelle activité industrielle; installation d’unités de fabrication, de recyclage et de transformation, création de zones industrielles à Touba et dans ses localités périphériques et départementales; appui aux PME et PMI etc; mise à profit des compétences et expériences étrangères, amélioration des techniques traditionnelles avec un grand privilège pour celles modernes etc. Artisanat; réglementation du secteur, chambre des métiers etc; mise sur pied d’établissements et ateliers artisanaux, aménagement de zones artisanales et transfert des ateliers artisanaux existants à ces zones là, maintient des magasins et boutiques seulement pour l’exposition et la vente dans la ville etc. Santé; politique sanitaire rigoureuse, division de Touba département en districts sanitaires, nécessité de professionnalisme et lutte contre l’irrégularité dans le secteur; obligation de cartes de santé et éventuellement de médecins de confiance, structure chargée de la pharmaceutique, dépôts de médicaments légaux et contrôle sur leur mise en vente etc; gestion des structures sanitaires existantes, création d’un hôpital provincial digne de ce nom (c’est-à-dire avec toutes les branches de la médecine moderne, matériel performant, personnel qualifié etc.); centres de santé, polycliniques, instituts de recherches en pharmaceutique et en médecine plus globalement etc. Sciences et techniques; grande priorité au savoir, politique précise et ambitieuse dans ce domaine, soutien financier en matière de recherches scientifiques etc; structures de recherches spécialisées dans toutes les disciplines scientifiques et technologiques (sciences humaines, naturelles, techniques) et dans les différents domaines etc; mise à profit du progrès scientifique et technologique sur tous les plans etc. Eau, électricité et gaz; eau payée pour tous, structure provinciale de gestion et de maintenance, construction de lacs et fleuves artificiels, services de l’hydraulique; politique d’électrification générale, présence normale, forte et permanente de la société nationale de l’électricité (SENELEC); construction de centrales électriques dans le territoire provincial etc; vulgarisation des diverses énergies électriques(notamment celle solaire); représentation de fournisseurs d’énergie, implantation de chaîne de distributeurs de carburant; création autorisée de structures de gestion et de fourniture payante du gaz et son accès pour tous les foyers; libéralisation du secteur dans le respect cependant des règles du marché et sous le contrôle des pouvoirs publics etc. Agriculture et élevage; gestion du domaine public, subvention à l’agriculture provinciale (assistance privilégiée aux fermes de la confrérie), aide aux éleveurs, services vétérinaires efficaces, abattoirs islamiques, contrôle et respect des normes de sécurité sur les bêtes et viandes mises sur le marché; structures chargées de l’agriculture et de l’élevage(contrôle et commercialisation de la production agricole et animale, fourniture de semences, de vivres animaux entre autres); libéralisation, règlementation et modernisation des secteurs de l’agriculture et de l’élevage etc. Environnement et hygiène; structure départementale chargée de l’environnement, lutte contre la pollution tel que l’émission de gaz à effet de serre entre autres; opérations d’assainissement Set-setal, ramassage classifié et payant des déchets domestiques et publics, services d’hygiène et de garde forestière etc. Habitat et urbanisme; défense de construction anarchique, observance des normes de construction etc; politique de«toit pour tous», c’est-à-dire la construction de villas et d’immeubles destinés à la vente et à la location etc; création d’une société immobilière de la province autonome de Touba (SIPAT) et présence effective et efficace de l'ONHLM et de la SICAP et/ou d’autres opérateurs dans ce secteur, existence d’agences immobilières à Touba etc; division de la ville en zones résidentielles, commerciales, industrielles et artisanales (avec Touba-Mosquée comme centre historique ou centre ville tout court), subdivision classifiée des quartiers (par exemple: Daroul-Khoudoss 1, 2, 3 etc; Daroul-minane est, Daroul-minane ouest, Khaïra Kaw Khaïra Souf et ainsi de suite); création, bitumage et dénomination des avenues et des rues de Touba(à titre d’exemple: boulevards Cheikh Ahmadou Bamba, avenues Serigne M. Moustapha, Serigne Fallou Serigne Bara, Serigne Bachirou; rues Serigne Mor Diara, Mame Thierno, Serigne Gawane, Serigne Massamba, Cheikh Ibra Fall, Serigne Issa Diene, Serigne Massamba Diop etc.), alphanumérotation des habitations, création et dénomination de places publiques(place du Magal, place des cheikhs, place des khass aid, place de Dièwol, place de l’exil, place Serigne Abdoulahi Boroom Deurbi, Serigne Ibrahima Mbacké, Serigne Abdoul Ahad, Serigne Abdoul Khadir, Serigne Chouhaïbou, Serigne Mourtadha etc.); modernisation des corniches de Touba, construction d’autres rocades[6] et de voies de dégagement, classification du réseau routier provincial et des routes reliant la province autonome de Touba au reste du pays en urbaines, communales, provinciales, régionales et nationale; construction de ponts et d’échangeurs aussi bien dans Touba agglomération que dans Touba province ainsi que d’autoroutes payantes en direction de la capitale et des grandes villes du pays avec des entrées et des sorties, des péages, des stations-service etc. Transport; lutte contre l’anarchie et l’irrégularité dans le secteur, règlementation ferme de la circulation (signalétique routière) et application systématique du code de la route, administration provinciale des transports, structures publiques et /ou privées d’exploitation du transport terrestre local (urbain et interurbain, services de taxi etc.), existence règlementée des auto-écoles, des entités d’assurance, modernisation du transport urbain (autobus, gares routières, arrêts réservés, billetteries manuelles et automatiques etc.); redressement du trafic ferroviaire, gare centrale digne de ce nom à Touba (billetteries, distributeurs automatiques, caféteries, services prépayés, kiosks, restaurants, self-services, WC ou toilettes, police ferroviaire, sales d’attente, bureaux de renseignements etc.); gares secondaires, lignes régulières vers toutes les destinations nationales et internationales à long terme; réseau métropolitain à Touba ville, celui du tram à Touba métropole et un réseau exprès provincial (REP) à Touba province; d'autres héliports, aéroport local moderne, vols nationaux et internationaux, agences de voyage etc. Travail; création de services provinciaux chargés de l’emploi (chambre des métiers), agences d’emploi temporaire, création de centres de formation professionnelle; lutte anti-chômage, réforme et application du code du travail (établissement et respect des contras et horaires du travail etc.), siège provincial de la caisse de sécurité sociale (CSS), gestion transparente des questions de la prévoyance sociale, des accidents de travail, des maladies professionnelles etc; existence au niveau provincial d’ordres et de corporations de tous les métiers et professions (médecins, avocats, journalistes, notaires, architectes, techniciens, étudiants, ouvriers, architectes, commerçants, banquiers, transporteurs, cheminots, etc.) c'est-à-dire la présence des filiales syndicales et patronales dans la province autonome de Touba; droits d’affiliation syndicale etc. Tourisme et restauration; promotion du tourisme, rénovation des sites touristiques existants à Touba, création d’autres sites modernes, établissement d’un code de conduite touristique adaptée au statut particulier de Touba; agences de tourisme, centres de formation de guides touristiques, organisation d’excursions guidées pour les touristes étrangers; construction d’hôtels(de toutes les étoiles), d’auberges; chaînes de restaurants, de caféteries; organisation de déjeuners et de dîners populaires périodiques ou ponctuels gratuits etc. Migration; politique provinciale d’émigration et d’immigration et structures chargées des questions de la migration et des émigrés mourides à travers le monde. Sport; autorisation et pratique des disciplines sportives acceptées dans l’islam. Pourquoi pas un matche amical entre le club de football de la province autonome de Touba - l’olympique de Touba ou l’union sportive de Touba par exemple - et le club de Médine au royaume d'Arabie saoudite ou de Quom en République islamique d’Iran ou même un club français, anglais, italien ou allemand? Espaces de jeux, écoles de sport, divers centres et structures sportifs etc. Voilà grosso modo de grandes œuvres de développement que Touba, par le biais de ses institutions religieuses (le califat général et autres) et politico-administratives (l'État à travers la province autonome de Touba une fois instituée) devra travailler à en faire des réalités palpables à Touba en suivant naturellement la loi du temps qui va diviser ces actions en: Œuvres à court terme Réalisations à moyen terme Projets à long terme. C’est-à-dire que la politique générale des autorités de la province autonome de Touba s’inscrira dans la durée et s’exécutera de façon pragmatique et selon les priorités. Évidemment, nous sommes très conscients du fait que malgré l’importance que Touba a aux yeux de ses fils, de ses appartenants et qui requiert des infrastructures dignes des pays les plus en avant du monde et malgré le profond désir des mourides de voir cela se réaliser, quelques-unes des actions que nous avons proposées ici peuvent être jugées perverses par certains ou considérées comme étant des idées chimériques dont l’irréalisme et l’infaisabilité sont des plus folles. Mais nous, nous voyons tout à fait le contraire car, même à supposer que cela soit des rêves, il n’est pas quand même impossible que ces «utopies» deviennent réelles. L’homme ne rêve-t-il pas des choses qu’il voit se produire plus tard dans sa vie? Et puis ailleurs dans le monde on a rêvé de ces infrastructures et on a cherché et réussi à les réaliser. [1] L’action confrérique des mourides tourne autour de cinq grandes questions que sont: le Cheikh, la doctrine mouride, la grande mosquée, la ville de Touba, les khassaid et le grand Magal. Ce sont les grands thèmes du débat mouride et les axes principaux du discours mouride. J’ai d'ailleurs l’intention d’y écrire un livre incha’Allah. [2] La réinsertion des diminués (pauvres, handicapé, malades mentaux etc.) de la société. [3] Une sorte de parlement local. [4] Sous réserve que les options politiques qui s’y exerceront soient compatibles avec le statut religieux de Touba ou qu'elles tiennent compte en tout cas de ses spécificités. [5] C’est à dire des télécentres dotés des divers moyens de communication les plus récents. [6] Le défunt cinquième calife Serigne Saliou a montré le chemin en prévoyant une seconde corniche dans le cadre du projet des 200 kilomètres de routes à Touba. Extrait du livre: '' LES MOURIDES ET LE DEVELOPPEMENT DE TOUBA'' de votre serviteur Serigne Hamzatou Diakhaté

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